Avis – Shangri-La de Mathieu Bablet (2016)

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Shangri-La de Mathieu Bablet (2016)

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Résumé  :

Ce qu’il reste de l’humanité vit à bord d’une station spatiale dirigée par une multinationale à laquelle est voué un véritable culte. Les hommes mettent en place un programme pour coloniser Shangri-La, la région la plus hospitalière de Titan, afin de réécrire la genèse à leur manière.

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Avis  :

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Shangri-la est une BD qui m’a chamboulée pour plusieurs raisons. Le résumé est très succinct, mais en même temps pour je préfère conserver un peu de mystère. La BD est séparée en 3 phases qui ne se suivent pas chronologiquement, la seconde est la plus importante et le cœur de l’intrigue. C’est aussi celle qui aborde les thèmes les plus concrets.

Les thèmes brassé par Shangri-la sont nombreux, peut-être même trop pour une seule lecture et un one-shot. Personnellement, je pense que cette BD est une pépite, mais comme certains livres que j’ai beaucoup appréciés, je ne me revois pas les lire. Cela remue trop de choses en moi. Dans les thèmes abordés, on retrouve pêle-mêle : contrôle par la surconsommation, spécisme, stigmatisation des minorités, manipulations génétiques, radicalisation des luttes et choix de contestation. Tant de sujets qui sont la force et le défaut de Shangri-la. L’aspect dystopique est très mis en avant. Mathieu Bablet arrive même à développer plusieurs points de vue sur chaque thème abordé, à nous faire apprécier ces personnages, avoir peur pour leur avenir. Le tout reste digeste et est passionnant à lire, on se retrouve happé par le destin de Scott et Virgile, les deux protagonistes principaux.

La BD aborde les violences que l’on fait au nom du consumérisme et la supériorité supposée de l’homme. Ce sont ces thèmes en particulier qui m’ont touché, notamment sur la place faite à l’animal. L’homme en a fait des espèces humanoïdes et les traites encore plus mal que quand ils étaient des animaux. On peut y voir un parallèle avec l’esclavage des ouvriers chinois dans les usines de construction de téléphone en Chine (ou d’autres pays). Sommes-nous conscients des violences et des ressources nécessaires pour assouvir nos besoins consuméristes ? Le mantra de l’entreprise Tianzhu est « Acheté. Aimer. Jeter. Acheter », il pourrait presque exister au-dessus des magasins d’électronique.

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Des scènes fortes, qui remue et ne laisse pas indifférent. Il m’a fallut plusieurs jours pour digérer cette BD. Je la déconseille donc à toute personne un peu sensible, la violence est autant graphique que psychologique.

En ce qui concerne le dessin, c’est tout simplement magistrale, les pages sont faites à l’aquarelle, l’ambiance graphique est parfaitement maîtrisé. Seul bémol, les visages qui ne sont pas toujours bien fait et qui manque d’expression.

4 commentaires Ajoutez le vôtre

  1. Eléonore dit :

    J’ai adoré cette BD et comme tu dis elle est bouleversante ! En particulier le passage avec les chiens qui m’a traumatisé !

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    1. Shill dit :

      Idem, c’est ce passage qui m’a le plus bouleversée, j’ai mis plusieurs jours à m’en remettre.

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